La FIAC 2016 conﬁrme, si besoin était, sa position de rendez-vous incontournable pour les professionnels et les acheteurs d’art contemporain, grâce à la réalisation de ventes exceptionnelles et au nombre de visiteurs en nette augmentation. (Photos © Alexandre reynier/The Provence Herald)

La FIAC 2016 : des visiteurs acteurs de l’art contemporain

Cette année tous les secteurs du marché ont bénéficié de cette flambée grâce à des présentations de grandes qualités. Si la Fiac a enregistré une fréquentation record en hausse de 0.5% avec 72 080 entrées, ce sont surtout les collectionneurs, les institutions, les professionnels français et internationaux qui ont enregistré la plus forte hausse avec 12 198 visiteurs VIP accueillis, soit + 8,7 %.

Les visiteurs sont venus de 58 pays, notamment : Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Chine, Emirats Arabes Unis, Espagne, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Grèce, Inde, Italie, Israël, Japon, Liban, Luxembourg, Mexique, Qatar, Singapour, Suisse, Turquie…

Quand aux 186 galeries d’art contemporain et d’art moderne issues de 27 pays elles représentaient quelques 4 000 artistes de tous les continents.

Dans la centaine des principales institutions culturelles françaises et internationales, fondations et amis de musées qui ont été accueillis cette année, il faut remarquer : Centre Pompidou Foundation, Fondation Louis Vuitton, Pinault collection, les différents comités d’acquisition du Musée national d’Art Moderne, Tate Modern, la Fondation Luma, Jumex Foundation, Amis Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, les amis de La Fondation maison rouge, la Fondation Cartier, la Collection Lambert…

Parmi les artiste venus du monde entier il faut signaler : Maurizio Cattelan, Claude Closky, Jimmie Durham, Olafur Eliason, Elmgreen & Dragset, Urs Fischer, Peter Fischli, Joana Hadjithomas, Michel Houellebecq, Leandro Erlich, Peter Greenaway, Karen Kilimnik, Jannis Kounellis, Yoshitomo Nara, Ugo Rondinone, Laure Wilkes…

La FIAC 2016 vue par les galeristes

Dans la grande majorité les galeristes sont plutot satisfait des résultats économiques obtenus. Pour Serena Cattaneo Adorno, directrice de Gagosian Gallery (Paris) : “. Nous sommes très heureux des ventes réalisées et des rencontres que nous avons faites ». Fabienen Leclerc de la galerie In Situ – Fabienne Leclerc n’a pas peur de souligner que ” Nous avons vendu l’œuvre de Vivien Roubaud au Petit Palais et, sur notre stand au Grand Palais, les œuvres de tous les artistes présentés – Mark Dion, Johana Hadjithomas & Halil Joreige, Otobong Nkanga – auprès de collectionneurs privés et institutionnels de la France, Hong Kong et Singapour.” Quand à Christophe Van de Weghe “La FIAC est une de nos foires favorites. Les ventes ont décollé dès l’ouverture de la foire et ont continué jusqu’à la dernière minute. Cette année, la qualité a été particulièrement exceptionnelle. Nous avons vendu un Rudolf Stingel pour 2,3 millions de dollars, un dessin de Tom Wesselmann pour 180.000 dollars et un dessin de Pablo Picasso pour 450.000 dollars.” Pour Solene Guillier de gb agency : “Nous avons eu beaucoup d’intérêt dès le premier jour. Nous avons rencontré un nombre considérable de nouveaux collectionneurs, beaucoup en provenance d’Asie, mais aussi d’Italie et de Belgique.” Massimo Minini ne cache pas sa satisfaction : “C’est une très belle foire et la meilleure édition de toutes ! Nous avons vendu deux œuvres de Daniel Buren, trois œuvres de Sheila Hicks, ainsi que des œuvres d’Ariel Schlesinger et de Mario Merz. Nous avons rencontré de nouveaux collectionneurs français, belges, italiens et des conseillers d’art pour les collectionneurs américains.” Guido Baudach donne également des prix de vente: ” Nous avons vendu un nombre considérable d’œuvres allant de 10.000 à 50.000 euros.” Quand à Marcel et David Fleiss de Galerie 1900-2000 : “C’est notre meilleure FIAC. Nous avons vendu 30 œuvres dont l’une d’une valeur de 500.000 euros. Nous avons rencontré de nouveaux collectionneurs américains, belges, suisses, allemands et français.” Pour Nicolas Nahab de Marian Goodman : “Ce fut une meilleure année pour nous en termes de ventes que l’an dernier. Nous avons vendu tous les jours. Au total quelques 15 œuvres avec un prix moyen de 100.000 euros.” Konrad Fischer : “Nous avons vendu les 20 numéros d’une édition de Thomas Schütte. Nous avons tissé de nouvelles relations avec les collectionneurs provenant de pays divers : France, Etats-Unis, Japon, Pays-Bas, Belgique, Italie et Espagne. La fourchette des prix allaient de 20.000 à 200.000 euros à des collectionneurs et institutions privés.”

Du secteur Lafayette, TORRI a présenté le solo show de Hoël Durrat et vendu une œuvre vidéo au FRAC PACA. espaivisor, au Salon Jean Perrin : ” Nous avons vendu une œuvre de Nil Yalter et Judy Blum Paris, Ville Lumière, 1974 à la Ville de Paris.”

Il ne faut pas oublier la première édition du secteur On Site Petit Palais et avenue Winston Churchill dédiée aux œuvres sculpturales et aux installations. Au total 37 œuvres de toutes dimensions ont été présentées dans des conditions d’exposition muséales.

QUELQUES FOCUS SUR LA FIAC 2016 :

**⇓ – Nigel HALL, Compass, 2011**

Représenté par Annely Juda, Londres

(Bois poli, 135x183x17,5cm)

**⇓ – David NASH, Mountain, 2011**

Représenté par Annely Juda, Londres

(293x106x65cm)

**⇓ – Charbel-joseph H. BOUTROS : The distance between your eyes and the sun, 2012-2014**

Représenté par Grey Noise, Dubai

Né en 1981 au Liban, où il réside actuellement, Charbel-joseph H. Boutros raconte dans ses oeuvres l’histoire de son pays. Son discours se veut simultanément universaliste et intimiste. Les trois chemises posées sur une barre de fer sont à l’image de son histoire personnelle : celle de gauche appartient à son grand-père qui a connu le Liban quand c’était “comme une Suisse”. Celle de son père, au centre, a connu la guerre et la destruction du pays. La chemise de droite est la sienne ; blanche elle aussi mais posant une question : “dois-je continer à faire la guerre ou reconstruire le pays ? Cette problématique historiquement située est valable pour bien des zones géographique dans le monde”. (prix : 11.000 euros)

(ci-dessous) Une nuit sans lune, l’artiste prend la boite en marbre et va au fond d’une forêt du Liban. Là d’un mouvement brusque il enferme la nuit dans cette boite et la soude. La question de l’oeuvre est celle-ci pose : dois-je ouvrir la boîte et perdre la nuit ou la conserver soudée ? (prix : 13.000 euros)

⇓ – Ai Weiwei, Colored Vases, 2010

⇓ – Collection Lambert

La Collection LAMBERT, d’Avignon, est le seul établissement de la région Provence Alpes Côte d’azur, a être venu à la Fiac présenter les diverses éditions de ses artistes. Pour Stéphane Ibars, directeur de la communication (à gauche), il est important d’être présent car “c’est là où ça se passe”. Les principaux artistes qui se vendent bien sont Cy Twonbley, Andres Serrano, Francesco Verroli, Bertrand Mauier avec des prix allant de 90 à 4.000euros.